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Vins Bordeaux |
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Edition du 13/10/2020 | ![]() |
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> Nos dégustations de la semaine
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Domaine de L'ÉGLISE
❤❤❤❤❤ Le vignoble se trouve à l?ombre du clocher de Pomerol, il est le plus ancien de l?appellation (1589). Son vignoble au centre du célèbre plateau de Pomerol est composé principalement de Merlot. Vendu en 1793 comme bien d?Église, il restera longtemps dans la même famille avant d?être acquis en 1973 par la famille Casteja.
Vous aimerez comme nous ce grand Pomerol 2015, 95% Merlot et 5% Cabernet franc, il est intense, puissant, de belle attaque charnue, généreux et persistant, aux arômes prononcés de petits fruits rouges cuits, un vin suave et harmonieux, d?un beau volume en bouche souligné par des tanins fins, d?une grande persistance. Le 2014, est charnu, d?une grande finesse, au nez subtil où dominent le cuir, la cerise et les épices, aux tanins denses et puissants, est gras en bouche, d?une très jolie finale. Le 2013, où l?élégance prédomine, avec ces petites nuances d?humus et de fraise des bois mûre, tout en bouche, est très persistant, de couleur pourpre, aux tanins présents et délicieusement fondus. Le 2012 est charnu, riche en bouquet comme en matière, tout en bouche, aux tanins équilibrés, complet, élégant, aux notes de truffe, d?une grande harmonie. Le 2011, de bouche classique, corsé et gras, mêle structure et élégance, parfumé (cassis, cannelle, poivre), dense et charnu, de grande charpente, de belle couleur pourpre, de fort bonne évolution. Le 2010 est vraiment remarquable, de couleur intense, au nez puissant et subtil à la fois, aux senteurs de fruits mûrs (cassis, griotte) et de truffe, un vin qui commence à peine à se fondre, d?excellente garde. Le 2009, de robe sombre, est complet, avec une belle matière présente et savoureuse, au nez dominé par le cassis, le cuir et la truffe, de belle garde mais déjà tout en charme. Le 2008, de belle robe grenat, une belle réussite, très représentatif du millésime, aux nuances de fruits rouges mûrs et d?épices, dense en bouche, est très bien charpenté. Il y a aussi ce Pomerol La Croix du Casse 2014, 90% Merlot 10% et Cabernet franc, également, charnu, aux tanins souple, au nez intense (mûre, épices), très harmonieux. Le 2013, a des arômes persistants de petits fruits rouges mûrs avec des notes de cannelle, très réussi, structuré, un vin coloré, gras et persistant, de bouche puissante et souple à la fois. Le 2012, de couleur rubis, très bien élevé, est très équilibré, au nez dominé par la prune mûre et les sous-bois, de bouche flatteuse et riche à la fois. Le 2011 est parfumé, harmonieux, au nez subtil et intense à la fois, avec des notes épicées, charnu et concentré, de bouche ample aux notes de pruneau et de sous-bois. Même propriétaire que le Château Trotte Vieille. Philippe Castéja |
Château FONROQUE
❤❤❤❤❤ Au sommet. La famille Moueix a vendu, en 2017, suite à des nécessités successorales, le Château Fonroque à la famille Guillard, assureurs basés à Nantes. Pour autant, Alain Moueix et son équipe restent en charge du Château Fonroque avec la mission de poursuivre le travail entrepris. Le Château Fonroque est certifié en Agriculture Biologique et c'est l?une des figures d?avant-garde de la Biodynamie à Bordeaux. Alain Moueix est à l?origine du renouveau qualitatif de cette propriété depuis 2001. Ses méthodes reposent sur l?observation et le travail minutieux d?un terroir vivant et permettent au domaine de livrer des vins dont la réputation ne cesse de grandir depuis une quinzaine d?années. Parmi les divers travaux de rénovation visant à accompagner le développement significatif du cru, la construction d?un nouveau cuvier est d'ores et déjà à l?étude.
Remarquable Saint-Émilion GCC 2017, 93% Merlot et 7% Cabernet franc, il est généreux, de teinte grenat soutenu, dense au nez comme en bouche (cassis, cannelle), bien équilibré avec ses tanins savoureux. Le 2016, issus de vignes cultivées en Bio et Biodynamique, d?une belle couleur rubis profond, avec des arômes de fruits rouges mûrs, d?épices et de vanille, c?est un vin ample, d?un remarquable équilibre en bouche, avec beaucoup d'ampleur. Dans la lignée, le 2015, de robe grenat brillante, au nez complexe avec des arômes de fruits rouges, en bouche, une attaque franche avec un bel équilibre entre l'acidité et le boisé, on retrouve bien les fruits rouges du bouquet. Voir le Château Mazeyres à Pomerol. Direction : Alain Moueix |
Château HAUT-MARBUZET
❤❤❤❤❤ Au sommet, incontestablement, et cela vient récompenser un formidable rapport qualité-prix-plaisir. En effet, ce cru, marqué par la ?patte? et la passion d?Henri Duboscq, renvoie à un jardin d?enfants un bon nombre de crus surbarriqués et beaucoup plus chers. Il faut dire qu?Henri, secondé par ses fils Bruno et Hugues, est particulièrement chaleureux et sait de quoi il parle quand on aborde le sujet de l?élevage en barriques ou du terroir.
Un vignoble de 66 ha, complanté à 50% de Cabernet-Sauvignon, 40% de Merlot, 5% de Cabernet franc et 5% de Petit Verdot. L?âge moyen des vignes est de 30 ans. Les vendanges sont manuelles avec recherche de surmaturité. Les vins sont élevés en barriques neuves pour chaque millésime, mais avec une maîtrise exceptionnelle pour choisir l?origine du bois et ne pas ?abrutir? le vin, avec les essences à grain fin adaptées à son cru. Il faut dire qu?une expérience de quelque cinquante années, cela aide... Henri Duboscq nous explique ?qu?en 2019 tout s?est bien passé. Depuis 4 ou 5 ans, je ne sais pas si c?est dû au réchauffement climatique mais nous faisons des millésimes extraordinaires ! Juillet et Août ont été superbes, les vendanges se sont déroulées sous un été indien, les fermentations malolactiques se terminent en barriques neuves. Le 2019 se profile déjà, on remarque déjà la belle structure et les tanins bien fondus. Le 2017 présente une entrée en bouche suave avec un prolongement sur une fine sucrosité gourmande, la finale est très persistante, beaucoup de noblesse et de distinction dans ce 2017. L?élevage a été déterminant pour ne pas nuire à tant de raffinement, j?ai utilisé 80% de barriques neuves au lieu de 100%. J?ai préféré des barriques de chêne à petite chauffe, à grains fins, pour ne pas masquer la délicatesse du vin. Le 2018 est très enthousiasmant, un nez explosif de fruits rouges affriolants, en entrée de bouche des saveurs gourmandes et onctueuses avec tout de même une structure présente, belle finale persistante un rien rigoureuse. L?élevage s?est fait en barriques de chêne à chauffe un peu plus accentuée. Après le 2016, on peut croire avec ce 2018, en la répétition de l?exceptionnel. Mes deux fils s?investissent de plus en plus dans l?élevage des vins.? Formidable verticale sur place, des derniers millésimes à l?extravagant 1970. On ne présente plus cette référence du bordelais, un incontournable, le Saint-Estèphe 2018, archétype de ce que doit être un grand vin typé de Bordeaux, concentré, de robe foncée, avec beaucoup de structure, au nez complexe où prédominent le cassis, la groseille et le cuir, charpenté et gras, de bouche puissante dominée par les fruits cuits à noyau et les sous-bois, de grande garde. Toujours remarquable 2017, charmeur et racé, très séduisant, mêle concentration aromatique et souplesse, un vin aux senteurs de griotte mûre, coloré, de bouche soyeuse et persistante avec ces nuances de fumé́ caractéristiques, toujours très fin. Vous allez exciter vos papilles, avec ce 2016, dense et corsé, aux notes fruitées, épicées, avec une belle concentration représentative du millésime, un vin charnu et structuré, de couleur pourpre, riche en arômes, où dominent en bouche les fruits rouges frais et une note poivrée, un vin qui mérite un peu de patience. Le 2015, de couleur grenat intense, bien charnu comme nous les aimons, aux notes de pruneau, est un vin marqué par son équilibre et son harmonie, qui associe puissance et distinction, de garde, naturellement. Le 2014 sent les petits fruits cuits, mêlant puissance, typicité et souplesse, de robe grenat soutenu, très aromatique en bouche, aux tanins très équilibrés. Le 2013, bien corsé et savoureux, aux tanins riches, souples, est bien équilibrés, au nez intense (mûre, groseille, épices...), en bouche très parfumée, avec des notes de cerise mûre et de truffe, fondue et intense. Superbe 2012, ?chatoyant?, dit Henri Duboscq, d?une puissance en bouche, un grand vin, charmeur, très parfumé (griotte, humus...), mêlant exubérance au palais et finesse tannique avec une très jolie finale grillée, le style parfait de Haut-Marbuzet dans sa jeunesse. Le 2011 est plus ?Saint-Estèphe?, avec une belle structure, dense et persistant, bien corsé, qui sent bon la framboise, la prune et l?humus, d?excellente bouche. Très grand 2010, qui dégage un très beau nez intense, des tanins bien présents mais enrobés, un vin très équilibré, dense au palais, où dominent la fraise des bois mûre et le poivre, mêlant structure et charnu, de grande garde. Le 2009 est splendide : de la finesse, de la complexité, de l?amplitude, un très grand vin où s?entremêlent la fraise des bois mûre, la griotte et l?humus, un vin corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime déjà très séducteur mais de grande évolution. On poursuit avec ce 2007, classique du millésime, ample, très parfumé, tout en souplesse, aux connotations de fruits, de cannelle et d?humus en bouche, c?est un vin parfait, notamment, avec un rôti de veau en croûte ou des magrets de canard aux champignons. Le 2006 semble se refermer, très typé par ce terroir de Saint-Estèphe, d?une complexité certaine, avec des nuances de myrtille et de grillé, de bouche puissante. Le 2005 se goûte très bien, dense, souple, structuré, au bouquet subtil et intense à la fois, un vin qui développe des arômes séduisants de cassis et de sous-bois, puissant. Le 2004 est exceptionnel, très parfumé, complexe, aux nuances de fruits noirs macérés, de cuir et d?épices, de bouche charnue mais distinguée. Le 2002 est dans lignée, un beau vin ample, riche au nez comme aux papilles, avec ces notes de mûre et d?humus, aux tanins savoureux, coloré et dense. Somptueux 2001, à la fois très souple et dense, d?une grande ampleur, développant un nez envoûtant où les fruits cuits côtoient le poivre rose et le musc, d?une longue finale, idéal sur une cassolette de ris et rognons de veau à la moutarde ou un simple tournedos grillé. On s?oriente ensuite vers ce qui fait la force d?un grand vin, sa capacité d?évolution, en faisant un ?saut? vers ce 1990, d?une grande longueur, au nez comme en bouche, avec ce côté légèrement ?rancio? qui lui va parfaitement, aux tanins généreux, avec cette bouche bien charnue, ample et séduisante. Le 1989 est plus ?chaud?, dominée par les fruits à noyau et la cannelle, un vin que l?on appréciera sur un foie gras aux figues, par exemple. Le 1987 parvient à maturité, il est à son apogée. Le 1986 est superbe, robe rouge teintée cerise noire, de bouche très équilibrée, au nez où se devinent les fruits mûrs, l?humus et les épices (cannelle, poivre), opulent, mêlant charpente et distinction, un très grand vin parfait avec un veau en cocotte aux épices ou une pastilla de pigeon. Le 1982 ne fait pas son âge, mêlant densité et harmonie, où dominent la réglisse et les épices, de bouche intense, vraiment remarquable. Le 1978 est très classique, et du millésime et de son terroir, où se décèlent des connotations de de fruits à noyau et de fumé, tout en bouche comme le 1975, surprenant par sa vivacité, sa couleur, son ampleur, comme ce grand 1970, lui aussi, d?une bouche dense, subtilement parfumée (champignons, cuir), avec des tanins raffinés, il emplit le palais. Voir également le Médoc Château Layauga-Duboscq. Henri, Hugues et Bruno Duboscq |
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