Patrick DUSSERT-GERBER MET A L'HONNEUR CETTE SEMAINE
LE DOMAINE DE CHEVALIER |
Sommet
Domaine de CHEVALIER
2007, 2006, 2005, 2004... l’aboutissement d’un long travail en amont |
 “Dans notre métier les choses sont inscrites dans le temps. Quand on reprend une propriété, il faut savoir attendre le fruit de la terre. Ici, nous avons dû replanter une grande partie du vignoble, 75% des vignes, ce qui est extrêmement rare dans un grand cru de Bordeaux. Cet investissement familial a été lourd, long, mais volontaire. Depuis le début des années 2000, le vignoble est en train de restituer ce qu’on lui a donné et les derniers millésimes sont d’un niveau qualitatif rarement atteint ici. Nous avons fait des choix, tant au niveau végétal au moment des plantations en choisissant avec précision les porte-greffes, qu’en sélectionnant les cépages adaptés aux différentes parcelles de terroirs en tenant compte des endroits un peu plus frais, de ceux qui sont plus près de la forêt... On a fait des drainages importants, choisi l’orientation des rangs, un investissement réel mais finalement, c’était mieux de replanter à une époque où l’on maîtrisait la connaissance viticole, ceux qui ont replanté dans les années 1960 n’ont pas eu cette chance.
Les derniers millésimes sont les vins les plus accomplis produits sur ce terroir. Il faut remonter aux années 1950 et 1960 pour voir des vins de cette structure. Cela correspond à une adéquation parfaite entre le végétal et un équipement matériel dont nous disposons et qu’il est rare de rencontrer dans d’autres propriétés. Nous avons la chance d’avoir quatre tables de tri, deux vibrantes et les deux autres où une vingtaine de personnes trient, grain par grain : les raisins sont ensuite acheminés par chariot élévateur dans les cuves pour respecter la gravité, ce qui est primordial pour conserver toutes les propriétés intrinsèques au raisin et donc ainsi l’amener en lui conservant tous ses atouts jusqu’à la vinification. Nous avons un respect total de la vendange, nous pratiquons des vinifications traditionnelles mais notre atout principal à Chevalier est d’effectuer de nombreux pigeages manuels et de pratiquer l’élevage sur lies avec un œnologue de qualité, Stéphane Derenoncourt. Cet élevage sur lies est plus délicat à mener mais il apporte tellement au vin... surtout ce côté soyeux, velouté, délicieux. Nous avons su créer une équipe de travail soudée et très professionnelle et nous sommes très attachés à la performance de nos vins et à notre réputation mondiale.
Le blanc 2006 est un grand millésime et cela est dû à un mois d’août relativement frais, pour les blancs c’est un atout. Nous avons obtenu des équilibres incroyables avec des degrés au-dessus de 13,5 naturels et des acidités élevées, ce qui est parfait pour l’équilibre. Les vins sont surpuissants, opulents, avec beaucoup de chair, de gras, mais dans un même temps, d’une très grande fraîcheur. Des vins complets, d’une grande complexité aromatique, très élégants, aussi agréables dans leur jeunesse qu’après quelques années.
Le rouge 2006 est un millésime très élégant, très soyeux, d’une diversité et complexité tout à fait étonnante. Le nez est fabuleux, un festival d’arômes, fruits rouges, framboise écrasée, le terroir s’exprime aussi avec cette pointe balsamique très réussie, une belle longueur en finale avec une diversité aromatique, un vin “plaisir”, charmeur rapidement.
Le rouge 2005. Seuls les grands terroirs permettent à la vigne de puiser la quintessence nécessaire à l’expression minérale, noble et authentique d’un grand vin. Un climat d’exception pour un vin d’exception. La nature s’est exprimée, la vigne a réagi, l’homme a révélé... un vin rare, 2005, presque comme un rêve ! De couleur rouge-noir satiné, le nez est exubérant de fruits, réglisse et de senteurs balsamiques. En bouche, on est séduit par le velouté du Merlot, l’allure aristocratique du Cabernet-Sauvignon s’impose, l’intensité du Petit Verdot dynamise, le Cabernet franc lustre l’ensemble... Finale interminable.
Le blanc 2005 développe un nez puissant d’agrumes mûrs, une bouche intense et suave, un vin de garde. Si on notait les vins, le 2005 serait un 5 étoiles, un vin exceptionnel, le 2004 obtiendrait un 4 étoiles et le 2006 sera un peu de la même veine avec un côté plus soyeux, plus féminin que le 2004.” |
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NOS COUPS DE CŒUR DE LA SEMAINE
Château BELLEGRAVE
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Vignoble de 7,5 ha, sur un plateau de graves fines, 75% Merlot et 25% Cabernet franc. Beau Pomerol 2005, aux notes de mûre et d’humus, de bouche bien charnue, un vin coloré et dense, alliant structure et rondeur, aux tanins riches. Le 2004 est de couleur grenat, savoureux en bouche, structuré, bien marqué par son terroir, gras et persistant, intense en arômes comme en structure, aux tanins fins. Jean-Marie Bouldy 33500 Pomerol Téléphone :05 57 51 20 47 Télécopie :05 57 51 23 14 Email : chateaubellegrave@wanadoo.fr |
Château PARENCHÈRE
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Une place toujours très enviable dans le Classement avec ce Bordeaux Supérieur cuvée Raphaël 2005, un vin tout en arômes et structure, d’une belle ampleur, bien équilibré, qui sent la fraise des bois et l’humus. Le Bordeaux Supérieur 2005, de couleur profonde, harmonieux, un vin où la souplesse prédomine, tout en nuances, aux tanins fondus. L’Esprit de Parenchère 2005 est intense, aux notes de cassis mûr et d’épices, un vin puissant et harmonieux, aux tanins fermes et soyeux à la fois, de bouche complexe et persistante. Directeur : Richard Curty BP 57 33220 Ligueux Téléphone :05 57 46 04 17 Télécopie :05 57 46 04 17 Email : info@parenchere.com
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Château de VALOIS
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 Très bien classé. Vignoble de 7,66 ha (âge moyen des vignes 25 ans, 77% Merlot, 19% Cabernet franc, 3% Cabernet-Sauvignon). Bien typé, le Pomerol 2005 est de bouche classique, corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime de très bonne évolution. Le 2004, avec ces notes de sous-bois et de griotte, aux tanins fermes et ronds à la fois, fondu en bouche, de très bonne garde comme le 2003, coloré, légèrement épicé, concentré mais très élégant, aux tanins mûrs, tout en bouche, avec des notes de griotte et de cuir, d’une belle longueur. Goûtez le Saint-Émilion GC Château Leydet Valentin. Vignobles Leydet Rouilledinat 33500 Libourne Téléphone :05 57 51 19 77 Télécopie :05 57 51 00 62 Email : frederic.leydet@wanadoo.fr |
CLOS TRIMOULET
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Situé au nord de Saint-Emilion, le "Clos Trimoulet" est une propriété
exclusivement familiale, où cinq générations de viticulteurs se sont transmis
un savoir faire ancestral. Guy Appollot et ses deux fils ont su préserver
cet héritage traditionnel tout en le conjuguant aux techniques les plus
modernes.
Les hectares de la propriété sont répartis en plusieurs parcelles avec des
sols argileux et sablonneux qui apportent au vin charpente, longévité et
finesse. Les raisins sont ramassés à parfaite maturité et grâce à une
longue cuvaison qui extrait au maximum les tanins, le "clos trimoulet" est
un excellent vin de garde. Toute la production est mise en bouteilles à la
propriété à partir de 18 mois d'élevage qui s'effectue en barriques de
chêne. Ce Grand Cru riche et généreux, coloré, dense et ferme en bouche au
nez caractéristique où dominent les fruits rouges mûrs, les épices et
l'humus, de belle évolution, vraiment remarquable. Goûtez l'excellent
Montagne-Saint-Emilion Château Chevalier-Saint-Georges, dont la vinification
et l'élevage sont similaires au Clos Trimoulet, et où l'exposition du
vignoble et son terroir essentiellement argileux en font un vin au caractère
et à la personnalité différents, charnu et typé, qui bénéficie d'un
remarquable rapport qualité-prix-plaisir. Earl Appollot 33330 Saint-Emilion Téléphone :05 57 24 71 96 Télécopie :05 57 74 45 88 Email : clostrimoulet@vinsdusiecle.comSite : clostrimouletSite personnel : clos-trimoulet.com |
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AU SOMMAIRE CETTE SEMAINE
A LIRE

A VOIR EGALEMENT
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Le site de Patrick Dussert-Gerber |
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Aucune marge n'est prise sur les ventes |
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Le site de Millesimes |
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Une selection de Grands Vins |
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NOS AUTRES SITES THEMATIQUES
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CLASSEMENT SAUTERNES
SAUTERNES
À Sauternes, l'équilibre géologique et climatique de la région en fait un milieu naturel idéal pour cette fascinante biologie qu'est le Botrytis cinerea. Les meilleurs sont une nouvelle fois dans notre Classement, dans une gamme importante, des vins rares dont les prix sont largement justifiés quand on connaît les efforts et la patience des propriétaires, et qui méritent d’être appréciés, chacun selon leur style, sur de nombreux mets, tout au long d’un repas. |
PREMIERS GRANDS VINS CLASSÉS
CATEGORIE A
Priorité à la puissance |
YQUEM COUTET (B) FARGUES SUDUIRAUT DOISY-VÉDRINES (B) (GUIRAUD)
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DEUXIÈMES GRANDS VINS CLASSÉS
CATEGORIE A
Priorité à la puissance |
PIADA* VILLEFRANCHE (B) (SIGALAS-RABAUD) BROUSTET (B) CAILLOU (B)* (DOISY-DUBROCA (B)*) GRILLON (B) HAUT-BOMMES (MOUNIC) (BASTARD (B)) (LA GARENNE*) LES JUSTICES MONT-JOYE (B)*
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CATEGORIE B
Priorité à l'élégance |
HAUT-BERGERON* LAMOTHE-DESPUJOLS* (MYRAT) SAINT-AMAND D'ARCHE PUGNEAU COY LAFAURIE-PEYRAGUEY MINGUETS RABAUD-PROMIS VALGUY SAHUC LÉSTOUR (B) (SIMON*)
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TROISIÈMES GRANDS VINS CLASSÉS
CATEGORIE A
Priorité à la puissance |
(CLOS DADY) CLOSIOT (B)* (BÉCHEREAU-DE-RUAT*) (LAVILLE*)
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CATEGORIE B
Priorité à l'élégance |
HAUT-CLAVERIE LAFON (VEYRES) (LANGE-RÉGLAT)
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SAUTERNES
(B) : Barsac
Catégorie A : Priorité à la puissance. Catégorie B : Priorité à l'élégance.
IMPORTANT : l’exceptionnel rapport qualité-prix de plusieurs crus de ce Classement, dans toutes les catégories, explique leur place par rapport à d’autres crus plus connus (et souvent bien plus chers), voire par rapport à des cuvées (très) “spéciales” (ou autres “vins de garage”) qui n’ont rien à voir avec l’entité du vignoble (généralement absentes de ce Classement) Il faut donc tenir compte du prix pour comprendre qu’un très grand vin, intrinsèquement sur le plan du terroir, mais très cher, peut être dans une catégorie semblable qu’un autre vin, peut-être moins connu, plus modeste, mais dont le rapport qualité-prix-plaisir est excellent. Comme dans l’ensemble des autres Classements, cela ne remet bien entendu pas en cause le très haut niveau qualitatif du vin le plus réputé (et donc le plus cher). Il esiste également une hiérarchie interne à chaque catégorie, qui décline donc tout naturellement le Classement, les “Premiers” des Troisièmes Grands Vins Classés par exemple étant très proches de la catégorie supérieure.
Le but de ce Classement n’est donc pas de “comparer” tel ou tel cru, et encore moins telle ou telle appellation. C’est dans son appellation qu’il faut situer le Classement de tel ou tel vin, par rapport aux autres vins de sa même appellation. Chaque cru retenu possède son propre caractère et demande à être apprécié en tant que tel, sans faire une comparaison avec tel ou tel autre. Le seul fait d’être dans ce Classement (ouvert à tous) est un gage de qualité, et le rapport qualité-prix-typicité est le seul critère retenu. Les absents le sont généralement faute d’un nombre conséquent de millésimes dégustés ou n’ont pas (encore) été sélectionnés.
Ce Classement n’est pas statique, situe tel ou tel vin par rapport à des dégustations, et est donc régulièrement réactualisé. Il ne peut et ne doit pas être confondu ni comparé avec aucun autre classement, officiel ou non, qui emploierait le terme de “cru classé” ou “grand cru” ou “grand vin” ou n’importe quel autre terme, et ne remet bien sûr pas en cause un classement officiel existant, s’il en existe.
* Peut mériter mieux dans certains millésimes. Dans toutes les catégories, le cru peut alors parvenir à la tête de la sienne, voire passer dans une catégorie supérieure.
(--) Classement relatif à l'heure actuelle, qui devrait se confirmer, dans un sens comme dans l'autre, en fonction de l’évolution des prochains millésimes. N.B. Tous ces vins ont droit à l'appellation Sauternes.
FILHOT : les vins en “gras” sont ceux qui montent en grade par rapport à leur Classement de 1855.
COUTET : les vins en “italique” sont ceux qui conservent la même place que leur Classement de 1855 (ou pratiquement). CAMERON : ces vins n’étaient pas présents dans le Classement de 1855 des Crus Classés.
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