Patrick DUSSERT-GERBER MET A L'HONNEUR CETTE SEMAINE
CHATEAU DE MALLERET |
Coup de cœur
Château de MALLERET
Bruno Vonderheyden, directeur d’exploitation, connaît parfaitement les lieux et le potentiel du vin. Il a suffisamment de recul, d’humilité, de savoir-faire,et c’est aussi un créateur et un visionnaire du vin : il sait qu’ici, tout est réuni pour produire un grand Médoc. Avec la complicité de Florence Deguillaume, il veut ressusciter l’âme des lieux et y révéler une nouvelle majesté, faisant de Malleret une entité d’excellence. |
 “À Malleret, ce qui m’a beaucoup séduit, précise Brunio Vonderheyden, c’est la grande diversité de terroirs : graves garonnaises, plateau graveleux-sablonneux, argilo-limoneux avec du calcaire par endroits. Ces trois types de terroirs totalement différents, nous amène à avoir des maturités différentes, des options à prendre chaque année. Cette diversité demande de s’adapter en permanence. Par exemple, pour le 2007, les vendangeurs ont fait l’objet de nombreux passages pour récolter les raisins à pleine maturité, passant d’un cépage à un autre. Les Petits-Verdots et les Cabernets-Sauvignons étaient superbes, cela va donner des vins bien typés, élégants et classiques.
J’aime ce travail en contact avec les vignes, c’est ce qui fait le charme de notre métier, car il faut, en toute circonstance, savoir appréhender la situation et prendre rapidement la bonne décision. Cette vision précise des sols permet d’organiser des modes culturaux “sur mesure”, favorisant ainsi une gestion parcellaire qualitative. J’ai fait rehausser le palissage, ce qui permet d’augmenter la surface foliaire afin d’optimiser la maturation des raisins.
Pour accueillir les vendanges 2007, nous avions une grande table de tri autour de laquelle s’affairaient une bonne douzaine de trieurs, pour ne sélectionner que le meilleur. Nous travaillons sur un conquet vibrant qui extrait les jus par vibration. Nous avons également installé la thermorégulation, qui nous permet une parfaite maîtrise des températures.
Pour augmenter la qualité de nos vins, j’ai décidé de faire réduire de moitié la capacité des cuves inox. Je les surnomme mes cuves “camembert” car elles sont quasiment aussi hautes que larges. Une cuve de 160 hl me paraît être le volume idéal pour obtenir une bonne extraction d’arômes et une belle couleur. Je pratique des fermentations pré-fermentaires pendant 5 à 6 jours avant les fermentations alcooliques. Lorsque nous vendangeons des Cabernets-Sauvignons très mûrs, Château de Malleret est encore plus grand et démontre tout son potentiel. C’est ce qui est d’ailleurs arrivé en 2007, où ce cépage a très bien mûri, il faisait un temps extraordinaire en septembre et octobre et nous avons pris notre temps pour récolter. Nous avons deux ou trois pièces plantées en Cabernet-Sauvignon dont une, a été baptisée, autrefois, “catastrophe” car, lorsque les Cabernets qui y sont plantés sont très mûrs, ce lot apporte de la grandeur, une très grande élégance au vin.
Château de Malleret est un vin réputé pour son élégance, sa puissance mais aussi sa souplesse et sa grande finesse, associées à un bon fruité. Je ne veux surtout pas d’un vin trop structuré, “body buldé”, cela ne m’intéresse pas.
L’élevage en barriques s’effectue avec une proportion de 30 à 35% de bois neuf. Je ne cherche pas à trop boiser mes vins car cela “étouffe” les arômes de fruits. Je recherche l’équilibre, ce léger boisé apporte juste ce qu’il faut de souplesse tannique, les vins sont longs et distingués avec de légères notes vanillées. Tous les 15 jours, nous faisons du bâtonnage sur lies, barrique par barrique. J’opte pour 98% de barriques en chêne français (seulement 2% de chêne américain), et la durée d’élevage varie de 12 à 15 mois.
En 2007, nous avons augmenté notre outil technique et n’avons pas lésiné sur les investissements. Nous avons aussi, volontairement baissé nos rendements, pour optimiser la qualité. Le résultat, c’est que Château de Malleret 2007 est supérieur au 2006, qui l’eut cru !
À partir de 2007, nous produisons confidentiellement aussi un Margaux Le Margaux de Malleret, seulement quelque 12 000 bouteilles. Le vin est issu de vignes plantées en limite de Malleret, sur la commune d’Arsac. C’est un vin que je trouve déjà très plein et velouté alors qu’il est encore en élevage.
Nous sortons aussi un Rosé 2007, Le Rosé, de couleur très pâle aux arômes de fruits et de fleurs, très subtil et élégant.”
Malleret 2003 est un vin qui séduit immédiatement par la grande élégance qu’il révèle. Belle robe rouge pourpre, tendant vers le grenat. Nez très riche aux arômes de fruits rouges mûrs. Belle richesse en bouche, bel équilibre entre finesse et concentration, tanins soyeux aux notes d’épices et d’humus. A déguster sur de l’agneau grillé, le gibier, les fromages. |
CHATEAU DE MALLERET
Gérante : Mme Deguillaume
33290 Le Pian-Médoc
Téléphone : 05 56 35 05 36
Télécopie : 05 56 35 05 38
Email : contact@chateau-malleret.fr
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NOS COUPS DE CŒUR DE LA SEMAINE
Domaine de GRANDMAISON
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À la tête des Deuxièmes Grands Vins Classés. Un domaine de 19 ha issu d’un terroir exceptionnel de graves siliceuses et d’argiles graveleuses parsemées de moellons calcaires. Remarquable Pessac-Léognan rouge 2004, de belle robe pourpre soutenu, aux notes de framboise et de cannelle, d’une grande harmonie, très parfumé, séveux, généreux et persistant en bouche. Le 2003, de robe grenat, au bouquet intense (notes de sous-bois et de griotte mûre), est de bouche ronde et riche. Excellent 2002, de robe soutenue, aux tanins puissants, au nez où dominent les fruits rouges à noyau mûrs, de garde. Beau Pessac-Léognan blanc 2005, où s’entremêlent des nuances d’amande, de fruits mûrs et de bruyère, harmonieux, bien équilibré en acidité, très élégant. Savoureux 2004, qui associe richesse aromatique et persistance en bouche, ample et dense, avec ces notes de fleurs blanches et de noix, d’une longue finale. Jean Bouquier 182, avenue de la Duragne 33850 Léognan Téléphone :05 56 64 75 37 Télécopie :05 56 64 55 24 Email : courrier@domaine-de-grandmaison.fr |
Château GUILLEMIN LA GAFFELIÈRE
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Vignoble sur sol et sous-sol argilo-calcaire (62% Merlot noir, 25% Cabernet franc, 10% Cabernet-Sauvignon et 3% Malbec), avec une moyenne d’âge des vignes de 30 ans (labour des sols, vendanges manuelles triées, élevage en barriques...). Coup de cœur pour ce Saint-Émilion GC 2004, une réussite, avec ces notes de mûre et de griotte, riche en couleur, alliant finesse et structure, aux tanins soyeux, de bouche savoureuse et persistante. Excellent 2003, de couleur profonde, bien charnu, aux nuances de pruneau, puissant, associant charpente et rondeur, le tout à des prix très sages.
Sylvie Courreaud-Fompérier
33330 Saint-Émilion Téléphone :05 57 74 46 92 Télécopie :05 57 74 49 16
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Château de COUDOT
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 Valeur sûre, ce Haut-Médoc 2005, de couleur rubis, riche et structuré, au nez légèrement épicé, aux tanins présents qui commencent à peine à se fondre, très équilibré, riche et charnu. Beau 2004, intense au nez comme en bouche, très parfumé (groseille, humus) et persistant, d’un bel équilibre. Le 2003, un vin de couleur soutenue, est très parfumé, aux tanins soyeux et fermes à la fois, au nez complexe et subtil dominé par le cassis mûr. Le 2002, de robe grenat, où dominent la griotte et les épices, allie charpente et souplesse. Le 2000 se goûte très bien aujourd’hui, au bouquet complexe où s’entremêlent des notes de petits fruits rouges cuits et de réglisse, très harmonieux. Excellent rapport qualité-prix. J. Blanchard 33460 Cussac-Fort-Médoc Téléphone :05 56 58 90 71 Télécopie :05 57 88 50 47 Email : ch.coudot@wanadoo.fr |
CHÂTEAU MAZÉRIS-BELLEVUE
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En 1848, Jacques Bussier a créé le domaine de Mazeris-Bellevue en réunissant
diverses parties du vieux Mazeris, réputé de tous les temps par la
production de vins délicats. Il est devenu une propriété modèle où sont mis
à profit tous les progrès viticoles et vinicoles et a obtenu, en 1889, la
Grande Médaille d'Or du Ministre de l'Agriculture dans le concours entre les
propriétés les mieux cultivées de l'arrondissement de Libourne.
L'actuel propriétaire, Jacques Bussier (4e génération et porte le même
prénom) conduit avec passion les 11 ha de vignes. Il continue la tradition
familiale tout en adoptant des méthodes de cultures modernes (désherbage par
brûlage, apport d'engrais organiques par enherbement).
Les vendanges sont manuelles, la vinification traditionnelle à l'ancienne en
cuves ciment closes. Les cuvaisons sont longues (4 semaines). Les vins sont
ensuite élevés en cuves ciment souterraine et en barriques de chêne
anciennes. Le vin du Château Mazeris-Bellevue est coloré, charnu et tonique.
Ce vin a un très long vieillissement. L'intégralité de la production est
mise en bouteilles au château.
En visite à la propriété, vous pouvez jouir de la vue d'un des plus beaux
panorama qu'on puisse trouver sur les bords si pittoresques de la Dordogne
et déguster un vieux millésime.
Goûtez ce remarquable vin de couleur rubis, très bien élevé, très équilibré,
aux tanins fermes, au nez où dominent les fruits mûrs et les sous-bois, de
garde. Jacques et Diane Bussier 33126 Saint-Michel-de-Fronsac Téléphone :05 57 24 98 19 Télécopie :02 57 24 90 32 Email : chateaumazerisbellevue@vinsdusiecle.comSite : chateaumazerisbellevue |
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AU SOMMAIRE CETTE SEMAINE
A LIRE

A VOIR EGALEMENT
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Le site de Patrick Dussert-Gerber |
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Aucune marge n'est prise sur les ventes |
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Le site de Millesimes |
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Une selection de Grands Vins |
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NOS AUTRES SITES THEMATIQUES
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CLASSEMENT COTES-DE-BORDEAUX
COTES
Dans ces appellations de Côtes, il s’agit de savoir choisir les vins racés sans se laisser distraire par des cuvées dépersonnalisées (à ne pas confondre avec les belles cuvées de prestige retenues), faisant fi des terroirs. On a alors accès à de grands vins charnus et complexes, à des prix très séduisants, dans toutes les appellations. C’est ce qui ressort du Classement, qui regroupe les Côtes de Bourg, les Premières Côtes de Blaye, les Premières Côtes de Bordeaux et les Côtes de Castillon. |
PREMIERS GRANDS VINS CLASSÉS
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PREMIERES-COTES
DE-BORDEAUX |
LAROCHE RICAUD ANNICHE BRETHOUS MILLE ANGES PIC PLASSAN FARIZEAU GENISSON JUGE (LESTIAC)
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COTES-DE-CASTILLON
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BEL-AIR BRÉHAT HAUT-BEYNAT ARTHUS LA BRANDE
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DEUXIEMES GRANDS VINS CLASSÉS
COTES-DE-BOURG |
GENIBON-BLANCHEREAU SAUMAN* (BARBE*) LABADIE LE BREUIL GRANDS-THIBAUDS VIAUD* FLORIMOND-LA-BRÈDE LA GRAVE (MACAY) MONTAIGUT
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PREMIERES-COTES
DE-BORDEAUX
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BRANA FAYAU (GRIMONT*) LES HAUTS DE PALETTE PENEAU (CAVE QUINSAC) LA CROIX BOUEY LA FORÊT* (GRAND MOUËYS*)
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COTES-DE-CASTILLON
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CASTEGENS* BRISSON PUY-GARANCE ROQUEVIELLE
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PREMIERES-COTES
DE-BLAYE
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ANGLADE BELLEVUE BERGERE-BRIMAUD* BLANCHARD* (PETITS-ARNAUDS)
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TROISIEMES GRANDS VINS CLASSÉS
COTES-DE-BOURG |
(BELAIR-COURBET) COUBET* (MERCIER*) LES HIVERS GRILLET* (MARTINAT*)
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PREMIERES-COTES
DE-BORDEAUX
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(BARREYRE) HAUT-MAURIN (LES JÉSUITES)
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PREMIERES-COTES
DE-BLAYE
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BRETONNIÈRE GIGOTERIE* (MOULIN DE PRADE) (SEGONZAC*)
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COTES
IMPORTANT : l’exceptionnel rapport qualité-prix de plusieurs crus de ce Classement, dans toutes les catégories, explique leur place par rapport à d’autres crus plus connus (et souvent bien plus chers), voire par rapport à des cuvées (très) “spéciales” (ou autres “vins de garage”) qui n’ont rien à voir avec l’entité du vignoble (généralement absentes de ce Classement) Il faut donc tenir compte du prix pour comprendre qu’un très grand vin, intrinsèquement sur le plan du terroir, mais très cher, peut être dans une catégorie semblable qu’un autre vin, peut-être moins connu, plus modeste, mais dont le rapport qualité-prix-plaisir est excellent. Comme dans l’ensemble des autres Classements, cela ne remet bien entendu pas en cause le très haut niveau qualitatif du vin le plus réputé (et donc le plus cher). Il esiste également une hiérarchie interne à chaque catégorie, qui décline donc tout naturellement le Classement, les “Premiers” des Troisièmes Grands Vins Classés par exemple étant très proches de la catégorie supérieure.
Le but de ce Classement n’est donc pas de “comparer” tel ou tel cru, et encore moins telle ou telle appellation. C’est dans son appellation qu’il faut situer le Classement de tel ou tel vin, par rapport aux autres vins de sa même appellation. Chaque cru retenu possède son propre caractère et demande à être apprécié en tant que tel, sans faire une comparaison avec tel ou tel autre. Le seul fait d’être dans ce Classement (ouvert à tous) est un gage de qualité, et le rapport qualité-prix-typicité est le seul critère retenu. Les absents le sont généralement faute d’un nombre conséquent de millésimes dégustés ou n’ont pas (encore) été sélectionnés.
Ce Classement n’est pas statique, situe tel ou tel vin par rapport à des dégustations, et est donc régulièrement réactualisé. Il ne peut et ne doit pas être confondu ni comparé avec aucun autre classement, officiel ou non, qui emploierait le terme de “cru classé” ou “grand cru” ou “grand vin” ou n’importe quel autre terme, et ne remet bien sûr pas en cause un classement officiel existant, s’il en existe.
* Peut mériter mieux dans certains millésimes. Dans toutes les catégories, le cru peut alors parvenir à la tête de la sienne, voire passer dans une catégorie supérieure.
(--) Classement relatif à l'heure actuelle, qui devrait se confirmer, dans un sens comme dans l'autre, en fonction de l’évolution des prochains millésimes.
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