“C’est une véritable originalité dans une propriété d’avoir entamé une démarche environnementale. En 2006, quand la famille Bouygues achète la propriété et voit le potentiel de ce terroir, trois idées apparaissent : faire le plus grand vin, se doter d’un outil de travail pour faire le plus grand vin, et dans le plus grand respect environnemental.
Ils ont tout-de-suite pensé panneaux photovoltaïques, géothermie… Ces motivations ont été au cœur de la rénovation et cela a été la première étape. Quelques années plus tard, nous nous sommes intéressés à la viticulture Bio pour éviter les risques aussi bien pour le personnel de la propriété que pour les consommateurs. Nous avons donc entamé des expérimentations sur certaines parcelles. Nous avons la chance d’avoir un très grand terroir de 90 ha d’un seul tenant Nous sommes partis du principe de base que tout ce que nous prenions à la Nature, nous devions lui restituer.
Nous ne sommes pas certifié Bio car il faut avoir une expérience depuis 3 ans et cela impose de respecter à la lettre la chartre. Nous préférons utiliser des produits précurseurs. La recherche scientifique évolue très vite, nous préférons être indépendants pour mieux gérer seul notre attitude environnementale vertueuse, peut-être qu’on demandera la certification Bio plus tard… Pour l’instant, on n’en voit pas trop l’intérêt, vu tous les efforts produits ici.
Vendange 2018 à Montrose : nous avons été victime de deux choses : le mode de lutte contre le mildiou car les méthodes bio ne sont pas efficaces, on a vu leurs limites lors de cette pressionmildiou 2018, du jamais vu depuis 50 ans… Cela ajouté à la grande sécheresse durant l’été, nous avons bien sûr subit une perte de récolte. Les baies de raisins récoltées étaient extrêmement saines et concentrées, des peaux épaisses chargées en tanins, on a obtenu une matière première exceptionnelle avec un fruité hors du commun. Nous goûtons un superbe résultat dans les barriques, on tient un millésime un peu particulier, un millésimechaud, sec, comparable au 2009. Grâce à la précision que l’on est capable d’apporter à la vinification, nos vins expriment beaucoup d’élégance, de finesse.
2017 : un vin un peu en recul par rapport au 2016. Un ensoleillement moins marqué, une climatologie moins favorable, la nature a un rôle à jouer… Un joli vin bien fait, bien né sur un beau terroir mais qui n’a pas le charme du 2016.
2016 : un millésime de référence, des conditions climatiques très favorables, un vin parfaitement typé terroir de Montrose, beaucoup de précision, une ossature et une droiture tannique impressionnantes, c’est ce qui le caractérise vraiment.”
MONTROSE AU SOMMET
Famille Bouygues - Gérant : Hervé Berland
3, avenue des Vignolles
33180 Saint-Estèphe
Téléphone : 05 56 59 30 12
D’une superficie de 8,7 ha, le vignoble est d’un seul tenant et se situe sur un sol de sable foncé largement pourvu en “crasse de fer”, ce qui contribue à la richesse du vin (74% Merlot, 26% Cabernetfranc). Après une cuvaison en cuves ciment équipées d’un système de thermorégulation, la vinification (sous le contrôle de M. Toutoundji, œnologue) se fait pendant quinze mois en barriques de chêne dont un tiers est renouvelé chaque année.
Le vin qui se caractérise par son moelleux et sa souplesse est un vin “qui plaît beaucoup aux dames”. La production moyenne est d’environ 4000 caisses de bois de 12 bouteilles et la commercialisation se fait principalement par le négoce et par vente directe.
Pour Michel Moreau, “le 2018 est une année parfaite, où quantité et qualité se rejoignent, nous pratiquons, par ailleurs la culture raisonnée qui nous permet de détecter la moindre trace de maladie et de la traiter immédiatement, et cela a joué en notre faveur. Le millésime 2018 a tous les atouts pour être un très grand vin.
En 2019, nous vendons les appellations allant de 2002 à 2016, sauf le 2015, épuisé.
Nous avons régulièrement des médailles d’Or à Paris, soit quatre au total pour les 2000, 2007, 2012 et 2016.”
Savoureux Pomerol 2016, médaille d’Or à Paris, charnu, c’est un vin riche en bouquet comme en matière, tout en bouche, aux tanins équilibrés, complet, élégant, aux notes de truffe, d’une grande harmonie. Son 2015, élevé 12 mois en barriques, de couleur profonde, au nez de pruneau et de groseille, de bouche savoureuse, avec des tanins riches et veloutés à la fois, est un vin ample et structuré, d’une très belle persistance, de garde. Le 2014, développe un nez complexe de groseille et l’humus, ample et persistant en bouche, aux taninsharmonieux et riches, est très classique, de garde. Le 2013, est de belle robe soutenue et brillante, d’une très jolie concentration d’arômes (cassis, épices…), persistant et très bien équilibré. Le 2012, médaille d’Or au Concours Général Agricole, intense, épicé au nez, est velouté et structuré, de couleur profonde, avec cette bouche où prédominent le cassis bien mûr et le cuir, un vin que l’on peut déboucher sur une selle d'agneau rôtie à l'ail en chemise ou un salmis de bécasse, par exemple. Très savoureux 2011, aux taninssoyeux, au nez intense de fruits (griotte) et de fleurs (pivoine), un vin très bien équilibré, de belle ampleur. Très beau 2010 , coloré et parfumé, volumineux et ample, d’une belle matière en bouche, aux notes de cuir et d’épices, qui allie distinction et richesse, de garde, comme le 2009, avec ces notes de violette et de fumé, aux taninssouples, un vingras et de belle charpente, harmonieux. Le 2008, au nez dominé par les épices et les petits fruits rouges à noyau, est un très joli vin, riche et parfumé en bouche, avec ces nuances subtiles de pruneau confit, qui mêle structure et velouté.
“En 1964, raconte Jean-Claude Rocher, mes parents, Abel et Victorine Rocher, achètent une maison girondine avec 30 ares de vignes dans le hameau de Mirande au coeur de l'appellation Montagne Saint-Emilion. Clin d'oeil à notre nom de famille, ils créent alors le Vieux Château des Rochers qui fait également référence aux rochers calcaires présents sous le village et sous les vignes de la propriété. Mon père, facteur de métier, sillonne quotidiennement et par tous les temps les routes et les chemins ruraux de la commune sur sa bicyclette. Au passage il glane auprès de ses clients vignerons, toutes les informations utiles à la culture de la vigne et à l'élaboration du vin. Progressivement, l'homme de lettres et ma mère achètent de nouvelles parcelles souvent en friche qu'ils remettent en état puis plantent de la vigne. La surface du domaine atteint 2,5 ha en 1995. A cette époque, je reprends le domaine et l'agrandis après avoir travaillé une quinzaine d'années dans l'élevage bovin en Charente Limousine. Comme j'aime le dire : " je suis passé des bovins au bon vin ! "
Notre vignoble familial atteint 4,9 ha. Il est implanté sur des solsargilo-calcaire (2.2 ha) et argilo-siliceux (2.7 ha) caractéristiques de l'AOC Montagne Saint-Emilion et se compose de cépagesnobles : 80% Merlot et 20% Cabernetfranc. Les bienfaits de la nature, le lent travail du temps et le respect des traditions se retrouvent dans la qualité de nos vins : par la pratique d’une taille rigoureuse, de l’éclaircissage des grappes, de l’effeuillage, des vendanges manuelles de raisins mûrs et sains, du tri, d’une cuvaison douce et suffisamment longue, et enfin d’un élevage de douze à dix-huit mois.”
Remarquable Montagne-Saint-Émilion cuvé́e Prestige 2015, tout en couleur et en matière, au nez de griotte et de fumé, gras, très bien charpenté, d’un bel équilibre en bouche, aux tanins denses et soyeux à la fois, de garde. Le 2014, cuvée des 50 Ans, belle étiquette, médaille d'Or au concours des Vignerons Indépendants 2017, de robepourpre, d'une jolie concentration en bouche, aux notes de fruits rouges et de réglisse, un très joli vin, charnu, aux tanins bien soyeux mais présents. Le Montagne-Saint-Émilion Tradition 2016, élévage en cuves, généreux, à dominante de pruneau, marie une finessetannique à une rondeur persistante.
La propriété s’étend sur 7,5 ha d’un seul tenant. L’encépagement est constitué à 80% de Merlot, 15% de Cabernetfranc et 5% de Cabernet-Sauvignon, solsargilo-calcaire. Culture traditionnelle et absence de désherbants, une moyenne d’âge des pieds d’une trentaine d’année avec des rendements limités à 45 hl/ha.
Beau Saint-Émilion GC 2016, bien représentatif de ce grand millésime charmeur, coloré, où dominent la mûre, les épices et l’humus, de bouche persistante, de très bonne base tannique. Le 2015 associe couleur et matière, au nez complexe à dominante de prune et d’humus, aux tanins bien soyeux, de bouche ample avec cette saveur poivrée persistante. Le 2014, médaille d’Or du concours mondial des Féminalise 2017, et médaille d'Argent à Bordeaux 2017, de robe grenat, est un beau vin ample, aux notes de petits fruits rouges frais, d’épices et de truffe, aux tanins d’une grande suavité.
Ces propriétaires sympathiques couvent leur petit vignoble de 6 ha planté sur croupes et plateau de structure argilo-calcaire et dont les vignes ont 35 ans. Les cépagesMerlot (65%), Cabernetfranc (25%) et Cabernet-Sauvignon (10%) sont associés à ce terroirargilo-calcaire et à des soins minutieux (effeuillage, raisins triés avant égrappage, macérations longues, élevage en barriques, dont 1/3 est renouvelé chaque année...).
On est toujours au sommet avec leur superbe Puisseguin-Saint-Émilion 2016, un vin chaleureux, dense, de bouche distinguée, très bien corsé et équilibré, parfumé (griotte, humus...), qui allie concentration aromatique, finesse des tanins et structure au palais, avec une délicieuse finale poivrée.
Le 2015, charnu et gras, au nez complexe et subtil à la fois, dominé par la griotte macérée, avec ces notes persistantes de fumé, de cerise mûre et de poivre au palais, aux tanins amples, un vin complet, de garde, également.
Goûtez leur Moulin Saint-Clair 2016, parfumé, de bouche corsée, avec des notes de sous-bois et de cerise mûre, de bouche ample et fondue, un vin charmeur, qui s’accorde parfaitement avec des cailles grillées ou des spaghettis à la bolognaise.
❤❤❤❤❤ A la tête des Deuxièmes Grands Vins Classés, ce qui vient récompenser un formidable rapport qualité-prix-typicité.
Le Château doit son nom au Général Anglais Galian qui depuis ce lieu commandait les troupes anglaises pendant l'occupation de l'Aquitaine au XVe siècle. Exploitation familiale depuis plusieurs générations, plantée de 50% de Cabernet-Sauvignon, 45% de Merlot et 5% de Petit Verdot, ce qui présente un parfait équilibre, classique et traditionnel de l'appellationMargaux. Le vignoble est réparti sur des croupes de fines graves.
Vous serez accueilli par sa charmante propriétaire pour y déguster ce Margaux 2016, c?est un vin puissant et structuré, au bouquet subtil et intense à la fois, un vin qui développe des arômes séduisants de cassis et de sous-bois, avec des tanins très bien équilibrés, qui mérite d?être conservé pour profiter de son potentiel (18€).
Remarquable Margaux 2015, coloré, d?une jolie robe rouge sombre, au bouquet ample, riche, aux senteurs de réglisse et de mûre, aux tanins bien fondus, de bouche dense où s?entremêlent des nuances de cerise noire et d?humus (19,50€).
Le 2014, de couleurpourpre soutenu, riche mais très élégant, très savoureux, intense au nez comme en bouche (fraise des bois, épices), avec une structure très équilibrée et fondue, de très bonne garde (16,50€). Savoureux 2013, de robe profonde, riche et complet avec des notes de réglisse et de cassis, un vin flatteur, rond, ample, avec des taninssoyeux. Le 2012, typé, est racé, de robe grenat soutenu, qui allie une belle structure à une jolie souplesse, tout en nuances d?arômes avec des connotations de prune, de violette et de pruneau, de bouche chaleureuse dominée par la fraise macérée, à déboucher, par exemple, sur une épaule d'agneau braisée ou un fricandeau de veau à l'ancienne. Le 2011 est vraiment remarquable, aux notes de prune mûre, un vin puissant, très savoureux, de bouche fondue où domine le pruneau confit, d?excellente évolution, que l?on peut commencer à servir sur des feuilletés aux morilles. Très beau 2010, riche en bouquet comme en matière, tout en bouche avec des nuances de fruits noirs compotés, aux tanins équilibrés, complet, de garde. Le 2009 est puissant au palais, aux tanins mûrs, un vin qui sent bon la groseille mûre et l?humus, tout en rondeur, de bonne charpente, structurée et fine à la fois, de très bonne garde, à déboucher sur un carré d'agneau à l'ail. Le 2008 est tout en couleur et en matière, au nez de griotte et de fumé, riche et gras, intense, d?un bel équilibre, un vin aux tanins bien présents mais soyeux.
Il y a également son autre MargauxChâteau Charmant, dont le vignoble de 5 ha est planté sur des croupes de fines graves, qui possède des ceps de vignes centenaires, la culture se fait par une fertilisation réalisée à base de fumure organique. Superbe 2016, au nez complexe où dominent la fraise des bois mûre et l?humus, il est très bien élevé, de robe profonde, c?est un vin corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime séducteur (18€).
Le 2015, de très bonne bouche, est bien charnu, aux taninsharmonieux, avec des nuances de fruits surmûris et d?épices, de belle couleur cerise noire, riche et velouté au palais avec de la personnalité (19,50€). Le 2014 est un vin qui révèle un bouquet de notes épicées et poivrées, ample en bouche avec des tanins denses et veloutés, d?une finale persistante, et vous allez l?apprécier avec une pintade à la vanille ou un rôti de veau farci aux truffes (16,50€). Joli 2013, qui a de puissants arômes de fruits noirs, un vin bien charpenté, aux tanins mûrs, à la fois riche et souple, d?une belle finale. Le 2012, de bouche classique, structuré, avec ses taninsronds et riches, avec ces notes de mûre et de cassis en finale, un vin qui allie finesse et charpente, aux tanins denses et soyeux.
❤❤❤❤❤ Un vignoble de 4.5 ha, sur plateau calcaire et coteau argilo-calcaire, 75% Merlot et 25% Cabernets.
Beau Lussac-Saint-Émilion Château Moulin de Grenet 2016, au nez dominé́ par la groseille et le poivre, est de couleur profonde, avec beaucoup de structure, dense et ample en bouche, au nez complexe où prédominent les fruitsfrais, de charpente élégante. Voir le Château Cantenac (Saint-Émilion).
Nicole Roskam-Brunot